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L'art d'accompagner : réveiller la souveraineté intérieure - éthique de l'accompagnement

Dernière mise à jour : 27 avr.



L'accompagnement éthique des personnes repose sur une posture de respect, d'humilité et de co-construction. Dans le cadre du décodage biologique, transgénérationnel ou autre, il est essentiel de ne pas imposer une interprétation, mais plutôt d'inviter la personne à explorer ce qui résonne pour elle, en respectant son libre arbitre et en évitant toute forme de culpabilisation.


Le vécu de la personne prime : une approche empirique


Dans une démarche d'accompagnement, le point de départ est toujours le vécu de la personne. C’est une approche empirique : partir de l’expérience, des sensations, des émotions, plutôt que de plaquer des grilles d’analyse toutes faites. Il n’y a que toi qui sait ce qui est bon pour toi. Le rôle de l’accompagnant·e n’est pas de savoir à ta place, mais de t’aider à entendre ce que ton corps, ton histoire et tes ressentis peuvent te dire.


Le corps ne ment pas, mais il ne parle pas en langage clair


Le corps exprime, ressent, somatise parfois. Il ne ment pas, mais il ne s’exprime pas toujours de façon intelligible. Chercher une signification à une douleur ou à un symptôme peut être pertinent si cela fait sens pour la personne. Mais le meilleur "décodage" reste une explication claire du fonctionnement du corps : comprendre ce qui se passe physiologiquement, en lien avec le cycle, les émotions, le stress, l’environnement… Cela permet souvent déjà un grand soulagement.


Le respect du consentement et des croyances


Dans cette posture, le consentement est une base non négociable. Avant de proposer un décodage, un conseil, ou même un message intuitif, il est fondamental de demander :

  • « Est-ce que tu es d’accord pour que je te partage ce que je ressens / ce que je connais du décodage ? »

  • « Est-ce que tu es ok pour qu’on explore cette piste ensemble ? »

La personne a le droit de ne pas répondre, de dire non, de changer d’avis. C’est en respectant ses limites qu’on l’aide à se sentir en sécurité.

Il est aussi essentiel de vérifier les croyances de la personne, ou de préciser que ce que l'on partage vient de notre propre vision des choses, et non d’une vérité absolue. Cette transparence évite de projeter ses propres grilles de lecture sur l’autre.


Une posture d'écoute et de co-construction


Accompagner, ce n’est pas guider avec autorité, c’est cheminer aux côtés de. Cela implique :

  • Poser des questions ouvertes plutôt que d’imposer des interprétations : « Est-ce que ça fait écho pour toi ? »

  • Se baser sur les besoins exprimés par la personne, et non sur ce que l’on suppose pour elle.

  • Ne rien imposer, ne pas chercher à "faire parler" ou "révéler" à tout prix. Le rythme appartient à la personne.

  • Ne pas tout décoder : tout n’a pas besoin d’être interprété. Parfois, accueillir suffit.

  • Ne pas faire de promesse de guérison, ni minimiser la complexité des histoires de vie.


Cette posture favorise une alliance thérapeutique solide, qui permet à la personne accompagnée de se sentir écoutée, respectée, et pleinement actrice de son processus.


L'alliance thérapeutique, cœur de l'accompagnement éthique


L'alliance thérapeutique est un élément central de cette approche. Elle se définit comme une collaboration mutuelle entre la personne et le thérapeute, fondée sur la confiance, l'accord sur les objectifs, et les tâches du travail thérapeutique. Cette alliance favorise l'efficacité et l'engagement dans le processus.


Edward Bordin a identifié trois composantes clés :

  • l’accord sur les objectifs,

  • l’accord sur les tâches,

  • le lien affectif entre thérapeute et personne accompagnée (Cairn).


Ces éléments permettent d’établir une relation thérapeutique efficace, bienveillante, et respectueuse du rythme et des besoins de chacun·e.


Conclusion


Cette posture éthique, respectueuse et ancrée dans l'écoute du vécu, reflète profondément la manière dont j’accompagne les femmes. Je crois que chacune porte en elle ses réponses, son rythme, ses clés de compréhension. Mon rôle n’est pas de diriger ou d’interpréter à sa place, mais d’ouvrir un espace de sécurité, d’exploration et de confiance. C’est précisément pour cela que je choisis le mot accompagnante plutôt que thérapeute ou coach. Parce que je marche aux côtés, je n’impose pas une direction. J’offre des pistes, des connaissances, des rituels et des outils, toujours en m’ajustant à ce qui est juste pour la personne, dans le respect de son corps, de son histoire, et de ses limites.


Sincèrement, Lia

 
 
 

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