Informations sur l'IVG
Toutes les informations sont fiables
et proviennes de sources officielles
Délais
Méthode médicamenteuse
L’IVG médicamenteuse est possible jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines après le début des dernières règles, que l'IVG médicamenteuse, soit pratiquée en établissement de santé ou en ville (hors hôpital).
Méthode chirurgicale (par aspiration)
L’IVG instrumentale (par dilatation du col et aspiration du contenu de l'utérus) peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.
Les deux méthodes
Méthode médicamenteuse
Prise du 1er médicament (en consultation) : le mifépristone.
Ce médicament stoppe l’action de l’hormone nécessaire au maintien de la grossesse (la progestérone), ce qui l'interrompt. Il favorise les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin.
Après cette première étape, il peut survenir des saignements plus ou moins importants (ces saignements ne sont pas un signe que la grossesse est arrêtée). Exceptionnellement, l’embryon peut déjà être évacué.
Dans un délai rapproché (en consultation ou à domicile) prise du 2ᵉ médicament : le misoprostol.
Celui-ci provoque l’expulsion par des contractions, qui peuvent provoquer des douleurs ressemblant à celles des menstruations, parfois plus fortes.
Dans 60 % des cas, l’expulsion se produit dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol.
Dans 40 % des cas, l’expulsion a lieu dans les 24 à 72 heures suivant la prise du misoprostol.
Méthode chirurgicale (par aspiration)
Peut être réalisée sous anesthésie générale ou locale
(si anesthésie générale, une consultation pré-anesthésique est requise).
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Je rentre à l’hôpital en ambulatoire (pour la journée).
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Anesthésie le plus souvent locale
Cela ne nécessite pas de consultation pré-anesthésique -
Aspiration (environ 10 min)
Déroulement :
Dans un premier temps, on va aider le col utérin à s'ouvrir à l'aide d'un médicament qui va le dilater.
Ensuite, une canule (un petit tube) de calibre adapté à l’âge de la grossesse est introduite dans le col de l’utérus, elle est reliée à un système permettant l’aspiration du contenu.
Cette méthode n'est pas douloureuse, mais peut être bruyante. -
Je quitte l’hôpital accompagné·e
Les étapes (en théorie, peuvent variées)
Face à la nouvelle d'une grossesse non désirée, la ou les personne·s confronté·e·s à cette situation peuvent se sentir démunis : le processus de décision, le contexte de la grossesse, les effets des hormones, le stress, la possibilité d'en parler ou pas à son entourage, la situation médico-sociale, les contacts, l'accès à l’information sont autant de paramètres qui peuvent être déstabilisant.
Certaines personnes ne savent alors pas "par où commencer".
Déroulé des différentes étapes :
Ce déroulé est théorique dans le sens où certaines étapes peuvent ne pas advenir dans ce sens ou bien avoir lieux en même temps.
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Constat de la grossesse : par un test urinaire et/ou sanguin
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Processus de décision
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1ère consultation avec un médecin ou une sage-femme de votre choix (en cabinet, centre de santé ou planning familial):
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formulation de la demande d’interrompre la grossesse,
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le médecin ou la sage-femme remet des informations,
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proposition d’un entretien psycho-sociale (obligatoire pour les mineurs),
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prescription d’un examen sanguin et/ou d’une échographie,
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délivrance d’une attestation de consultation ;
Si la personne consultée refuse de pratiquer l'avortement, il est tenu d'orienter la personne vers un autre médecin ou une structure pouvant la prendre en charge.
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Échographie
Si besoin, stipuler que l'on ne veut ni voir l'échographie, ni l'entendre. -
2ᵉ consultation :
confirmation de la demande par écrit, choix de la méthode, proposition d’une méthode de contraception ; -
Interruption de la grossesse (médicamenteuse ou par aspiration)
Si elle se fait par voie médicamenteuse, le 1er cachet est généralement pris lors de la 2ᵉ consultation. -
Consultation de contrôle obligatoire (14 à 21 jours plus tard)
Souvent accompagnée d’une échographie ou d'un examen sanguin, d'un échange sur une méthode de contraception -
Entretien psychosocial (facultatif).
Quelques chiffres et infos
• 47 000 femmes enceintes meurent chaque année dans le monde des suites des complications liées à un avortement dangereux (pratiqué dans des contextes dans lesquels l'avortement est illégal). Ce chiffre est très probablement fortement sous-estimé.
• Globalement, les interruptions de grossesse concernent des femmes de tout âge et de tous les milieux.
• En France, 72 % des interruptions de grossesse se ferait pour une femme utilisant un moyen de contraception
dit fiable (pilule ou stérilet).
• Un rapport de l’assemblée nationale de 2020 rapporte qu’entre 3 500 et 5 000 françaises par an, iraient avorter à l’étranger (données qui n’ont pas été actualisé depuis 2000, mais au vu des problématiques croissantes de l’accès à l'avortement, elles n’ont sûrement pas diminué).
Le planning familiale estime le coût d’un avortement en Espagne entre 500 € et 2 500 €. À cela s’ajoute les jours de congés nécessaires, le déplacement, l’hébergement ainsi que la fatigue physique, morale, émotionnelle.
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La semaine d’aménorrhée débute au premier jour des dernières menstruations. Aménorrhée signifie absence de menstruation.
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Afin de renforcer l’offre de proximité, les sages-femmes sont autorisés à faire des IG médicamenteux depuis juin 2016.
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En 2022, la loi PPLIVG portée par la députée Albane Gaillot a été adoptée. La principale mesure de cette loi est l'allongement de deux semaines du délai légal pour avoir recours à l'IVG chirurgicale, il est porté de 12 à 14 semaines de grossesse, (soit 16 semaines après le début des dernières règles).
Nos droits
Droit français des personnes dans le cadre de l'avortement
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Droit à la santé (Article L.1110-1 du Code de la santé publique) ;
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Droit à disposer de son corps, au respect de notre intégrité physique et à faire seul.e ses choix en matière de sexualités et de reproduction (Article 16-1 du Code civil, loi Neuwirth, droits des femmes, droit à la contraception, droit à l’avortement) ;
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Droit à l'interruption de sa grossesse, pour toutes personnes, y compris mineure, dans les délais appliqués par la loi (Article L2212-1 du Code de la santé publique) ;
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Droit à l’intégrité morale (Article 9 du Code civil et article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) ;
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Droit à ne pas être discriminé·e en fonction du sexe, de la situation de la famille, de la grossesse, de l’apparence physique, de la vulnérabilité (Article 225 du Code pénal) ;
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Droit de donner notre consentement libre et éclairé au traitement proposé, de refuser un traitement et de partir si nous ne sommes pas satisfaites de la prise en charge reçue (Article R.4127-36 du code de la santé publique, Article 36 du code de déontologie médicale, Article L.1111-4 du code de la santé publique) ;
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Droit à être informé·e sur les méthodes abortives et d'en choisir une librement (Article L2212-1 du Code de la santé publique) ;
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Droit à être orienté·e vers des professionnels pratiquant l’avortement (Article L2212-3 ; Article L2212-6 ; Article L2212-8 du Code de la santé publique ) ;
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Droit à l’avortement pour des mineurs désirant garder le secret (Article L2212-7 du Code de la santé publique) ;
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Droit à être informé en matière de contraception (Article L2212-9 du Code de la santé publique) ;
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Droit à l’anonymat (Article L2212-10 du Code de la santé publique).
Droits sexuels des personnes dans le monde
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Droit à l’égalité : entre les sexes, entre les sexualités, devant la loi (…). Le droit de participer de façon active à la vie en société dans toutes ses dimensions, et de vivre sa sexualité dans un environnement favorable, sans distinction de sexe, de sexualité ou de genre.
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Droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité corporelle : pas de traitements dégradants, pas de coercition, pas de mutilations sexuelles et pas de privation de droits civiques.
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Droit à l’autonomie en tenant compte des capacités de chacun.e : reconnaissance devant la loi, droit de vivre librement sa sexualité.
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Droit à la liberté de penser, d’opinion et d’expression en matière de sexualité, sans pression liées à des croyances culturelles, morales, religieuses ou à une idéologie politique dominante.
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Droit de jouir du meilleur état de santé physique et mental, ce qui signifie l’accès à la prévention, au diagnostic et aux services de santé sexuelle bénéficiant des progrès de la science.
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Droit à l’éducation et à l’information nécessaires pour connaître ses droits et exercer sa citoyenneté en matière de sexualité.
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Droit de choisir de fonder ou non une famille, avec qui on veut, si on le veut, et le droit d’avoir ou non des enfants, si on le veut, quand on le veut et avec qui on veut.
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Droit pour chaque personne de faire respecter ces droits grâce à des recours éducatifs, législatifs, et judiciaires efficaces et accessibles (…).
Source : Déclaration des droits sexuels de l’IPPF (L’International Planned Parenthood Federation)
Les êtres humains, et en particulier les femmes,
devront toujours se battre pour leur droit.
Ces combats occuperont encore plusieurs générations…
« Au niveau international, on assiste depuis de longues années à une alliance contre-nature
entre le Vatican et les fondamentalistes musulmans contre les droits des femmes
acquis lors des conférences de l'ONU de Vienne où les droits des femmes sont affirmés et reconnus
comme des droits humains (1993) et celle du Caire sur les populations et de développement
qui a reconnu les droits sexuels et reproductifs (1994). Et c'est à la rencontre Rio + 20 en juin 2012 qu'ils obtiennent la surpression des droits reproductifs des femmes, d'avoir des enfants ou non est ainsi exclue, ainsi que le droit de choisir librement sa sexualité bien sûr ! »
Une sorcière des temps moderne de Rina Nissim
Peu d'articles ont été écrits à ce sujet, en voici un que j'ai pu trouver :
Rio + 20: Le document final amoindri par les opposants aux droits humains