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Tout savoir sur l'IVG

L’IVG, c’est un sujet important, parfois complexe, et surtout entouré de beaucoup (trop) d’idées reçues. Ici, pas de jugements ni de discours culpabilisants : juste des infos claires, bienveillantes et accessibles pour que tu puisses faire tes choix en toute autonomie.

Parce qu’être bien informée, c’est reprendre son pouvoir – et spoiler alert : ce pouvoir t’appartient déjà !

Délais

L'IVG en bref : tout ce qu'il faut savoir

Les 2 méthodes

Page « À propos ». C’est l’espace idéal pour en dire plus sur vous, donner des détails sur ce que vous faites et ce que vous proposez sur votre site. Vos visiteurs veulent en savoir plus sur vous, n'hésitez pas à partager avec vos visiteurs des anecdotes et rendre ce texte plus amical.

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Les étapes

L’IVG en bref : ce qu’il faut savoir

Délais

Méthode médicamenteuse

 

L’IVG médicamenteuse est possible jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines après le début des dernières règles, que l'IVG médicamenteuse, soit pratiquée en établissement de santé ou en ville (hors hôpital).

Méthode chirurgicale (par aspiration)

 

L’IVG instrumentale (par dilatation du col et aspiration du contenu de l'utérus) peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.

Les deux méthodes

Méthode médicamenteuse

 

Prise du 1er médicament (en consultation) : le mifépristone.
Ce médicament stoppe l’action de l’hormone nécessaire au maintien de la grossesse (la progestérone), ce qui l'interrompt. Il favorise les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin.
Après cette première étape, il peut survenir des saignements plus ou moins importants (ces saignements ne sont pas un signe que la grossesse est arrêtée). Exceptionnellement, l’embryon peut déjà être évacué.

 

Dans un délai rapproché (en consultation ou à domicile) prise du 2ᵉ médicament : le misoprostol.
Celui-ci provoque l’expulsion par des contractions, qui peuvent provoquer des douleurs ressemblant à celles des menstruations, parfois plus fortes.
Dans 60 % des cas, l’expulsion se produit dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol.
Dans 40 % des cas, l’expulsion a lieu dans les 24 à 72 heures suivant la prise du misoprostol.

Méthode chirurgicale (par aspiration)

 

Peut être réalisée sous anesthésie générale ou locale
(si anesthésie générale, une consultation pré-anesthésique est requise).

  • Je rentre à l’hôpital en ambulatoire (pour la journée).

  • Anesthésie le plus souvent locale
    Cela ne nécessite pas de consultation pré-anesthésique

  • Aspiration (environ 10 min)
    Déroulement :
    Dans un premier temps, on va aider le col utérin à s'ouvrir à l'aide d'un médicament qui va le dilater.
    Ensuite, une canule (un petit tube) de calibre adapté à l’âge de la grossesse est introduite dans le col de l’utérus, elle est reliée à un système permettant l’aspiration du contenu. 
    Cette méthode n'est pas douloureuse, mais peut être bruyante. 

  • Je quitte l’hôpital accompagné·e

Les étapes (en théorie, peuvent variées)

Face à la nouvelle d'une grossesse non désirée, la ou les personne·s confronté·e·s à cette situation peuvent se sentir démunis : le processus de décision, le contexte de la grossesse, les effets des hormones, le stress, la possibilité d'en parler ou pas à son entourage, la situation médico-sociale, les contacts, l'accès à l’information sont autant de paramètres qui peuvent être déstabilisant.

 

Certaines personnes ne savent alors pas "par où commencer". 

Déroulé des différentes étapes : 
 

Ce déroulé est théorique dans le sens où certaines étapes peuvent ne pas advenir dans ce sens ou bien avoir lieux en même temps.

  • Constat de la grossesse : par un test urinaire et/ou sanguin

  • Processus de décision

  • 1ère consultation avec un médecin ou une sage-femme de votre choix (en cabinet, centre de santé ou planning familial):

    • formulation de la demande d’interrompre la grossesse, 

    • le médecin ou la sage-femme remet des informations,

    • proposition d’un entretien psycho-sociale (obligatoire pour les mineurs),

    • prescription d’un examen sanguin et/ou d’une échographie,

    • délivrance d’une attestation de consultation ;
      Si la personne consultée refuse de pratiquer l'avortement, il est tenu d'orienter la personne vers un autre médecin ou une structure pouvant la prendre en charge.

  • Échographie
    Si besoin, stipuler que l'on ne veut ni voir l'échographie, ni l'entendre. 

  • 2ᵉ consultation :
    confirmation de la demande par écrit, choix de la méthode, proposition d’une méthode de contraception ; 

  • Interruption de la grossesse (médicamenteuse ou par aspiration
    Si elle se fait par voie médicamenteuse, le 1er cachet est généralement pris lors de la 2ᵉ consultation.

  • Consultation de contrôle obligatoire (14 à 21 jours plus tard) 
    Souvent accompagnée d’une échographie ou d'un examen sanguin, d'un échange sur une méthode de contraception

  • Entretien psychosocial (facultatif).

Ou avorter

Quelques chiffres et infos

• 47 000 femmes enceintes meurent chaque année dans le monde des suites des complications liées à un avortement dangereux (pratiqué dans des contextes dans lesquels l'avortement est illégal). Ce chiffre est très probablement fortement sous-estimé.

• Globalement, les interruptions de grossesse concernent des femmes de tout âge et de tous les milieux. 

• En France, 72 % des interruptions de grossesse se ferait pour une femme utilisant un moyen de contraception

dit fiable (pilule ou stérilet). 

• Un rapport de l’assemblée nationale de 2020 rapporte qu’entre 3 500 et 5 000 françaises par an, iraient avorter à l’étranger (données qui n’ont pas été actualisé depuis 2000, mais au vu des problématiques croissantes de l’accès à l'avortement, elles n’ont sûrement pas diminué).
Le planning familiale estime le coût d’un avortement en Espagne entre 500 € et 2 500 €. À cela s’ajoute les jours de congés nécessaires, le déplacement, l’hébergement ainsi que la fatigue physique, morale, émotionnelle. 

  • La semaine d’aménorrhée débute au premier jour des dernières menstruations. Aménorrhée signifie absence de menstruation. 

  • Afin de renforcer l’offre de proximité, les sages-femmes sont autorisés à faire des IG médicamenteux depuis juin 2016.

  • En 2022, la loi PPLIVG portée par la députée Albane Gaillot a été adoptée. La principale mesure de cette loi est l'allongement de deux semaines du délai légal pour avoir recours à l'IVG chirurgicale, il est porté de 12 à 14 semaines de grossesse, (soit 16 semaines après le début des dernières règles).

Nos droits

Droit français des personnes dans le cadre de l'avortement

  • Droit à la santé (Article L.1110-1 du Code de la santé publique) ;

  • Droit à disposer de son corps, au respect de notre intégrité physique et à faire seul.e ses choix en matière de sexualités et de reproduction (Article 16-1 du Code civil, loi Neuwirth, droits des femmes, droit à la contraception, droit à l’avortement) ; 

  • Droit à l'interruption de sa grossesse, pour toutes personnes, y compris mineure, dans les délais appliqués par la loi (Article L2212-1 du Code de la santé publique) ;

  • Droit à l’intégrité morale (Article 9 du Code civil et article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme) ; 

  • Droit à ne pas être discriminé·e en fonction du sexe, de la situation de la famille, de la grossesse, de l’apparence physique, de la vulnérabilité (Article 225 du Code pénal) ; 

  • Droit de donner notre consentement libre et éclairé au traitement proposé, de refuser un traitement et de partir si nous ne sommes pas satisfaites de la prise en charge reçue (Article R.4127-36 du code de la santé publique, Article 36 du code de déontologie médicale, Article L.1111-4 du code de la santé publique) ; 

  • Droit à être informé·e sur les méthodes abortives et d'en choisir une librement (Article L2212-1 du Code de la santé publique) ; 

  • Droit à être orienté·e vers des professionnels pratiquant l’avortement (Article L2212-3 ; Article L2212-6 ; Article L2212-8 du Code de la santé publique ) ;

  • Droit à l’avortement pour des mineurs désirant garder le secret (Article L2212-7 du Code de la santé publique) ; 

  • Droit à être informé en matière de contraception (Article L2212-9 du Code de la santé publique) ; 

  • Droit à l’anonymat (Article L2212-10 du Code de la santé publique).

Droits sexuels des personnes dans le monde​​

  • Droit à l’égalité : entre les sexes, entre les sexualités, devant la loi (…). Le droit de participer de façon active à la vie en société dans toutes ses dimensions, et de vivre sa sexualité dans un environnement favorable, sans distinction de sexe, de sexualité ou de genre.

  • Droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité corporelle : pas de traitements dégradants, pas de coercition, pas de mutilations sexuelles et pas de privation de droits civiques.

  • Droit à l’autonomie en tenant compte des capacités de chacun.e : reconnaissance devant la loi, droit de vivre librement sa sexualité.

  • Droit à la liberté de penser, d’opinion et d’expression en matière de sexualité, sans pression liées à des croyances culturelles, morales, religieuses ou à une idéologie politique dominante.

  • Droit de jouir du meilleur état de santé physique et mental, ce qui signifie l’accès à la prévention, au diagnostic et aux services de santé sexuelle bénéficiant des progrès de la science.

  • Droit à l’éducation et à l’information nécessaires pour connaître ses droits et exercer sa citoyenneté en matière de sexualité.

  • Droit de choisir de fonder ou non une famille, avec qui on veut, si on le veut, et le droit d’avoir ou non des enfants, si on le veut, quand on le veut et avec qui on veut.

  • Droit pour chaque personne de faire respecter ces droits grâce à des recours éducatifs, législatifs, et judiciaires efficaces et accessibles (…).​

 

Source : Déclaration des droits sexuels de l’IPPF (L’International Planned Parenthood Federation)

Où prendre RDV
Quelques chiffres
Nos droits
  • Quelle est la meilleure méthode ?
    Il n’y en a pas. Le choix pour l’une ou l’autre méthode dépend de plusieurs facteurs : l’avancement de la grossesse, l’appréciation du médecin, les éventuelles contre-indications, le choix de la personne.
  • Vers qui me tourner en premier, où aller ?
    Si vous souhaitez interrompre votre grossesse, vous pouvez prendre rendez-vous avec : un médecin ou une sage-femme ; dans un cabinet de ville ; dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF), ou un centre de santé ; dans un établissement de santé (hôpital ou clinique).
  • Où m’informer ?
    Auprès des permanences régionales d’information sur la contraception et l’interruption volontaire de grossesse et des centres de planification ou d’éducation familiale et les établissements d’information, de consultation et de conseil familial. Vous pouvez également vous rendre sur le site Internet du ministère chargé de la Santé : www.ivg.gouv.fr.
  • Existe-t-il un délai de réflexion ?
    Il n’existe plus de délai de réflexion minimal entre le premier et le deuxième temps, sauf si vous avez choisi de bénéficier de l’entretien psychosocial. Après cet entretien, vous avez un délai de réflexion de 48 heures avant de remettre votre consentement écrit. L’entretien psychosocial est obligatoire si vous êtes mineure.
  • Les femmes étrangères peuvent elles accéder à une interruption de grossesse en France ?
    Toutes les femmes disposent en France des mêmes droits d’accès à l’avortement. Toutefois, sans numéro de sécurité sociale français, l'interruption de grossesse sera payante. Il existe des assistances sociales dans les hôpitaux et des associations pour ces situations. N'hésitez pas à appeler le planning familial.
  • Les mineures peuvent-elles accéder à une interruption de grossesse en France ?
    Qu’elle soit majeure ou mineure, toute femme enceinte ne souhaitant pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin ou à une sage-femme l’interruption de celle-ci. Seule la femme concernée peut en faire la demande. Avec le consentement des parents Vous pouvez choisir de demander le consentement à l’un de vos parents ou à votre représentant légal et être ainsi accompagnée par un de ces proches dans votre démarche d’IVG. Sans le consentement des parents Si vous voulez garder le secret vis-à-vis de vos parents ou si leur consentement n’est pas obtenu (refus des parents de donner leur consentement ou impossibilité de contacter l’un d’entre eux), l’IVG ainsi que les actes médicaux – notamment l’anesthésie et les soins qui leur sont liés – sont pratiqués à votre seule demande. Dans ces situations, vous devez vous faire accompagner dans votre démarche par une personne majeure de votre choix. Si vous êtes mineure et que vous en faites la demande, vous pourrez bénéficier de l’anonymat total pour pratiquer un avortement et ce, quel que soit le lieu de réalisation de l’IVG que vous aurez choisi. La prise en charge Les dispositions légales prévoient, pour les femmes mineures non émancipées et sans consentement parental, une prise en charge totalement anonyme et gratuite de l’IVG.
  • Est-ce que je dois payer pour une interruption de grossesse ?
    Les frais relatifs à l'IVG sont pris en charge par la sécurité sociale. Les mutuelles ou les sociétés d’assurances, pour la plupart, prennent en charge la part non remboursée par la sécurité sociale.
  • Une interruption de grossesse peut-elle être réalisée de façon anonyme ?
    Seule la réalisation d’une interruption de grossesse dans un établissement de santé qui assure la dispense d’avance de frais permet de garantir un véritable anonymat de l’intervention.
  • L’avortement fait-il mal ?
    Difficile de généraliser dans la mesure où chaque être humain a son propre seuil de tolérance à la douleur. Celle-ci dépendra donc de chaque femme, bien qu’elle soit généralement comparée à la douleur des règles.
  • L’avortement est-il risqué ?
    Les risques sont extrêmement minimes et les complications rares.
  • Avorter aura-t-il un impact pour de prochaine grossesse ?
    L’avortement n’a pas d’incidence sur les grossesses ultérieures.
  • Comment en parler à mon entourage ?
    Il peut parfois être difficile d’en parler. Le mieux est de trouver le moyen et le moment qui vous convient le mieux et de garder à l’esprit qu’il s'agit de votre corps et de votre choix. Commencez par en parler à quelqu'un avec qui vous êtes à l'aise et avec qui vous vous sentez libre, petit à petit, vous arriverez peut-être à vous livrer davantage. Vous pouvez aussi passer par l'écrit si c'est trop dur pour vous.
  • Mon entourage ou mon compagnon ne veut pas que j’avorte
    La décision de poursuivre une grossesse doit être prise à deux si vous êtes en couple. Si vous ne souhaitez pas poursuivre cette grossesse, c’est votre droit. Vous obligez à la poursuivre s'appelle de la coercition reproductive. Un sujet peu abordé, mais qui touche plus de couple qu’on ne le pense. Si votre décision est prise et ferme, ne vous laissez pas influencer et essayer de trouver de l’aide auprès de professionnels de santé ou de proches.
  • D'autres questions ? N'hésite pas à m'écrire !
    Une grande partie de ces questions sont extraites du Dossier-Guide officiel sur l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) réalisé par le Ministère des Solidarités et de la santé, datant de Juin 2018.
FAQ

Foire aux questions

Besoin d'être accompagnée ?

Tu n’es pas, et tu as le droit d’être écoutée avec douceur et sans jugement. Si tu ressens le besoin d’un espace bienveillant pour poser tes émotions, comprendre ce que tu traverses ou simplement être écoutée, je suis là. 

Ensemble, on peut trouver ce qui te fait du bien, à ton rythme.

Les êtres humains, et en particulier les femmes,

devront toujours se battre pour leur droit.

Ces combats occuperont encore plusieurs générations…

« Au niveau international, on assiste depuis de longues années à une alliance contre-nature entre le Vatican et les fondamentalistes musulmans contre les droits des femmes acquis lors des conférences de l'ONU de Vienne où les droits des femmes sont affirmés et reconnus

comme des droits humains (1993) et celle du Caire sur les populations et de développement qui a reconnu les droits sexuels et reproductifs (1994). Et c'est à la rencontre Rio + 20 en juin 2012 qu'ils obtiennent la surpression des droits reproductifs des femmes, d'avoir des enfants ou non est ainsi exclue, ainsi que le droit de choisir librement sa sexualité bien sûr ! »

Une sorcière des temps moderne de Rina Nissim 

Peu d'articles ont été écrits à ce sujet, en voici un que j'ai pu trouver :

Rio + 20: Le document final amoindri par les opposants aux droits humains

IVG un droit sacré
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