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Honorer & accompagner mon avortement : IVG rituels & soins

Dernière mise à jour : 20 oct. 2023


Je tiens à préciser que même si vous trouvez le mot femme ou des défauts d'écritures inclusives (que je ne maitrise pas), mes articles s'adressent à tous le monde.

Tout ce que vous lirez ne se substitue pas à un traitement médical. En cas de doute, consultez un médecin. Après une interruption de grossesse, le corps et le mental peuvent avoir besoin d’attention. Nous avons généralement besoin de verbaliser notre vécu. Libérer les larmes. Accueillir le vide. Faire le deuil. Parler des histoires de nos ventres, du soulagement, de la tristesse, de la colère avec lucidité et douceur envers soi-même, permet d’intégrer sa décision. Et de la placer dans le contexte de sa vie et dans votre champ de valeur. S’accompagner soi-même constitue alors un acte de douceur.

Dans cet article, je te présente des outils pouvant soutenir la « dynamique de prendre soin de soi » après un avortement. Ces outils t’aideront dans ton cheminement personnel et te permettront de gagner en autonomie afin de retrouver ton propre pouvoir intérieur (empowerment).


Si avant ou après votre IVG vous ressentez de soutien, d'écoute, d'aide pour comprendre et digérer vos émotions. Si vous ressentez le besoin de faire un rituel, de poser des gestes symboliques, d'honorer votre interruption de grossesse :


Sommaire


Quels soins pour soi avant, pendant ou après une IVG ?


Certains des soins qui vont suivre peuvent se réaliser seule, mais d’autres demanderont de se tourner vers un·e professionnel·le.


D’un point de vue physique, avorter peut générer une inflammation et une congestion dans le bassin. L’utérus a subi un choc important. Réduire ces deux symptômes et ramener douceur, détente et tonus dans cette partie du corps paraît essentiel.


Selon les rites et coutumes de chacun, même s’il a été décidé d’opter pour l’avortement, le besoin de dire au revoir peut se faire sentir. Donner une dimension spirituelle à cet acte, reconnaître « l’âme » (selon ses propres croyances) qui s’en va, et lui expliquer les raisons de cette décision peut aider à aller de l’avant (même pour les personnes qui n’adhèrent pas à une religion). Chacune doit pouvoir se sentir libre de s’autoriser à faire ce dont elle a besoin.





Voici les techniques que tu peux utiliser pour accompagner cet avortement :


La phytothérapie

Pour soutenir l’organisme, les plantes sont formidables et précieuses :


  • lavande,

  • camomille,

  • framboisier,

  • achillée millefeuille

En tisane, en teinture mère, en olpfactif, les plantes peuvent t'accompagner dans cette période ...


La phytotérapie

Blottie contre soi dans un moment calme, ou au moment de se coucher, la bouillotte amènera de la chaleur et de la détente au corps. Proche de l’utérus, elle va permettre d’augmenter la chaleur de votre corps, ce qui va activer la circulation sanguine et apporter de l’oxygène à l’utérus pour détendre les muscles.


Le bain

Avec une musique douce, des bougies, des huiles essentielles ou des plantes dans votre bain, ce moment cocooning peut apaiser.


Le massage

Toutes sortes de massage existent. Choisis celui qui t’appelle. Des auto-massages peuvent être réalisés, ce qui permet de reprendre contact avec le corps. Utilise des huiles de massage :

  • La lavande calme le système nerveux et permet de rééquilibrer les émotions, elle soulage les crampes.

  • La camomille permet d’apaiser les états d’anxiété, de choc et de traumas, elle calme également les crampes utérines.

  • Un macérat de rose apportera de l’amour, du réconfort, du pardon. Cette plante aide à libérer les émotions.

  • L’huile d’arnica peut aider à calmer l’inflammation.

  • L’huile de sésame détend le ventre et apporte ancrage et sécurité.


La naturopathie

Cette médecine douce peut aider le corps à éliminer les produits reçus pour l’avortement, mais également à éliminer le stress.


Ma recommendation, Marjorie Malgras, naturopathe spécialisée dans la santé des femmes et qui consulte à distance : https://mymoonflow.fr/


L’acupuncture

Utilisé avant, le jour même ou après l’avortement, l’acupuncture permet de prendre du recul, de détendre le physique et le mental en facilitant l’évacuation, soulageant la douleur et en permettant de récupérer plus vite.

Le yoni steam (bain de vapeur vaginal)

Des traces de ce soin traditionnel spécifique de la santé féminine sont retrouvées sur presque tous les continents. Il permet de se connecter à sa matrice et à soi-même. À la fois rituel et soin, il va permettre de détendre l’ensemble du petit besson par un procédé de vapeur et de fumigation de plantes médicinales. Il semble reconnu pour retrouver des cycles menstruels équilibrés, des menstrues saines et un utérus en bonne santé. Attention, il existe des contre-indications, bien se renseigner avant de se tourner vers le Yoni Steam.


Si tu es intéréssé par cette pratique, je propose des accompagnements pour pouvoir l'utiliser en toute sécurité avec un protocole adapté à tes besoins : Yoni Steam


La maïeutique

Ce terme désigne l’art de l’accouchement, il peut également désigner l’art d’accoucher les âmes. Selon ses propres croyances, il est possible de ressentir le besoin de libérer l’âme qui s’était incarnée à travers le fœtus.


Le transgénérationnel

La manière de vivre un avortement peut être lié à la transmission transgénérationnelle : contrairement aux transmissions intergénérationnelles, nous n’en avons pas conscience. Après avoir avorté, selon le vécu de chacune, nous pouvons être amenées à questionner notre « arbre gynécologique », : le rapport à la grossesse, les fausses-couches, les enfants mort-né, le rapport au corps et à la sexualité et les avortements des lignées de sa famille. Danièle Flaumenbaum explique que, parfois les dates de début de grossesse ou les dates d’avortement correspondent à celle des grossesses de sa propre mère. Dans ce cas, c’est comme si nos corps étaient directement liés à la façon dont nos mères ont fait leurs enfants. La personne se trouve alors enceinte à l’âge où sa propre mère l’a été pour sa propre conception ou celle de ses frères et sœur ou ses accidents gynécologiques. Être enceinte exprime alors une répétition généalogique et l’interruption de grossesse va tenter de l’en dégager pour pouvoir naître elle-même.

Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésite pas à chercher d’autres ressources qui peuvent te faire du bien.


La symbolique des rituels pour accompagner un avortement


Les rites ont un grand effet thérapeutique. Un rituel constitue un moment pour soi, pour pratiquer un ensemble de gestes, d’actes symboliques qui aident à :

  • manifester notre vérité et nos émotions ;

  • ramener de la conscience ;

  • poser une intention ;

  • passer d’un état à un autre.

Recourir à un rituel ou à des gestes symboliques permet de rendre visible ce qui a été vécu. Ni codifiés, ni compliqués, ces gestes peuvent prendre toutes sortes de formes.


Après un avortement, un rituel offre un espace intermédiaire protégé de toute explication. Cette « borne temporelle », que représente le rituel, permet de définir un avant et un après. Le lien établit par l’esprit entre l’événement et le geste symbolique, facilite l’intégration de l’émotion et aide à l’inscrire dans le champ de nos expériences. Cela permet de clôturer l’événement, même si bien sûr, comme toute expérience, il reste possible d’y repenser plus tard.

Créer ses rituels pour accompagner un avortement


Le meilleur des rituels pour accompagner un avortement reste celui créé de manière intuitive. Celui qui te ressemble et qui s’adapte à ta philosophie, à tes croyances, au temps que tu as à y consacrer, à ton humeur, à tes accessoires ainsi que tes envies. Si tu n’es pas à l’aise avec les symboles et la spiritualité, ce n’est pas grave. Il s’agit de ne pas se mettre de pression, et de prendre un temps pour soi.


Créer un environnement propice est essentiel :

  • Choisis un moment et un espace calme.

  • Marque le début et la fin du rituel : par exemple, en allumant une bougie puis en l’éteignant, ou en te concentrant sur ta respiration au début et à la fin.

  • Éventuellement, tu peux utiliser une tenue vestimentaire particulière qui sera retirée ensuite.

  • Énonce clairement une intention (à voix haute ou dans sa tête) pour donner de la force à ton rituel.

  • Une fois terminé, tu peux te remercier d’avoir pris ce temps, et ressentir de la gratitude. Formule ce que tu souhaites laisser partir. Réalise ton rituel avec conscience.

Quelques idées de rituels pour accompagner un avortement :


Purifications

Purifier les espaces de vie :

Avec de la sauge, de l’encens ou des bâtons de fumigation fabriqués soi-même. Cet acte peut s’avérer bénéfique pour nettoyer les vibrations du foyer. Notamment si l’avortement a eu lieu à la maison et que tu y avez ressenti de la souffrance, de la tristesse, de la colère.


• Nettoyer et purifier ton corps (plusieurs méthodes existent) : - Se frotter avec du gros sel, puis se doucher à l’eau froide en visualisant les vibrations négatives partir. Personnellement j'ai pratiquer ce geste après mon avortement, et j'ai trouvé cela puisant et apaisant.

- Tu peux également dessiner le signe de l’infini avec un bâton de fumigation, ou un encens, ou du palo santo autour de ton corps.




Apaisement

Méditer : La méditation permet de se centrer sur l’instant présent et de laisser partir ce dont nous n’avons plus besoin. Si tu as du mal à médite en silence, tu peux te tourner vers la méditation guidée (tu en trouveras de nombreuses sur youtube).


• Allumer une bougie : cet acte profondément symbolique ramène de la lumière dans les moments sombres. Laisse-la se consumer ou s’éteindre toute seule.


• Écrire : L’écriture constitue un processus créatif thérapeutique. Cela peut permettre de témoigner de ce qui a été vécu ou bien de reconnaître celui qui n’a pas vécu. Tu peux écrire le récit de ton histoire, une lettre d’adieu (que tu peux ensuite symboliquement brûler), un poème ou encore écrire les sentiments qui t’habitent. Ou, si tu préfères, tu peux lister des choses qui te font du bien et que tu peux faire dans ton quotidien. Tu pourras ainsi t’y référer si besoin. Afin de te projeter dans l’avenir, tu peux également écrire des projets qui te tiennent à cœur ou que tu es impatiente de faire.



Décharger

Choisir un objet d’ancrage : Cet objet symbolique marquera ce moment de votre vie (une plante, une pierre, un tableau, un bracelet…).


Prendre un temps dans la nature : Se promener dans la nature, s’asseoir sur la terre, près des arbres en contact avec leurs racines profondes… tout ça aide à se centrer et à s’ancrer. Tu peux poser tes mains sur le sol et formuler tout ce que tu veux laisser partir dans la terre. J'ai aussi pratiquer ce geste et pris le temps de m'assoir sur le sol après mon IVG et de visualiser que je me déchargais dans la terre et ceci m'a soulagé.


• Planter un arbre ou une plante : En plus de s’accorder un moment les mains dans la terre, ce qui aide à se décharger des vibrations négatives. Choisir de planter un arbre ou une plante constitue un acte symbolique de vie. Tu peux décider d’enterrer un objet aux racines de l’arbre, par exemple.



Remettre en mouvement

• Créer : Si tu es créative, exprime-toi ! Même si tu n’as pas l’habitude de pratiquer une activité créative, peut-être est-ce le moment d’essayer. Cuisiner, dessiner, tricoter, coudre… peut accompagner dans le processus de soin. La créativité permet de transformer nos émotions. • Chanter et danser : La danse et le chant sont des activités créatives aident à ramener de la lumière et de la joie en nous. Ces activités, tout comme la méditation, permettent aussi de se reconnecter à soi-même et de s’ancrer.


Cette liste n’est pas exhaustive. N’hésite pas à créer ton propre rituel ou à puiser dans tes ressources familiales, culturels, spirituelles.


La place des rituels et des IVG dans la vie des femmes


Tous les avortements ne nécessitent pas forcément des soins. Chaque vie, chaque contexte et chaque prise de décision sont différentes. Néanmoins, si le besoin de prendre soin d’une blessure résonne en soi se fait sentir, alors amener du sens, ritualiser et chercher à répondre à ce besoin aidera fondamentalement.

Quand le fonctionnement normal du quotidien, physique ou émotionnel, semble perturbé, on peut y porter une attention particulière afin se nous sentir mieux. Dans tous les cas, apporter de l’attention à quelque chose qui affecte reste libérateur. Peu importe la forme et l’intensité de cette attention. Vouloir prendre soin de soi n’est pas un signe de faiblesse, un aveu de culpabilité ou de regret. Au contraire, vouloir se sentir aussi bien que possible constitue une preuve de force, de courage et de détermination. Cheminer en conscience permet de se connecter à son soi profond, à son unité intérieure, à l’écouter et à la respecter.


Si tu te sens perdue, démunie et que tu as besoin d'être épaulée. N'hésites pas à me contacter, dans mes accompagnements j'inclus des temps de rituels qui permettent de symboliser ce qui a été vécu et de prendre le temps d'intégrer cet événement de vie trop souvent bafouer.


Merci de m'avoir lu, Lia





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